En France, la fin du commerce de proximité est un thème largement débattu depuis des décennies.
Il ne fait aucun doute que le commerce de proximité français a été mis à rude épreuve. Plus récemment, la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accroître la pression sur les magasins traditionnels.
Et pourtant, les boutiques physiques perdurent.
Les magasins français ont connu une augmentation en dehors des longues périodes de confinement qui ont ponctué ces deux dernières années. Parallèlement, certains secteurs d’activité ont échappé à la tendance. Les magasins de vêtements, par exemple, ont vu leurs ventes augmenter de 1 % en 2021 par rapport à 2019, et de 4 % par rapport à 2020.
Les chiffres tendent à prouver que le secteur n’est pas nécessairement voué à disparaître, mais à évoluer. Dans cet article, nous allons explorer cette évolution, en détaillant précisément comment les magasins se sont adaptés en France et comment les entreprises peuvent suivre le mouvement.
Comment les entreprises françaises peuvent-elles suivre l’exemple du commerce de proximité et de son évolution ?
En France, la fin du commerce de proximité est un thème qui a été largement débattu ces dernières années. Depuis la récession de 2008, il est fréquent d’entendre parler de la fermeture de telle ou telle boutique que nous connaissions pourtant depuis toujours. Et l’histoire ne cesse de se répéter. Plus récemment, la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accroître la pression sur les magasins traditionnels. Pourtant, les magasins physiques perdurent. Les magasins français ont même connu une augmentation en dehors des longues périodes de confinement qui ont ponctué ces deux dernières années – et tout particulièrement les petits commerçants indépendants.
Parallèlement, certains secteurs ont échappé à la tendance. Le prêt-à-porter a par exemple vu ses ventes augmenter de 1 % en 2021 par rapport à 2019, et de 4 % par rapport à 2020. Les chiffres tendent donc à prouver que le secteur n’est pas voué à disparaître, mais à évoluer.
L’évolution du commerce de proximité
La manière dont les consommateurs français font leurs achats a considérablement évolué ces dernières années. La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accentuer les tensions. En réponse, le gouvernement français a même mis en place un groupe de travail dédié, « Les Assises du commerce », afin d’aborder les principaux enjeux auxquels est confronté le commerce de détail en France. Pourtant, en dépit de toutes les fermetures de magasins, ces dernières années ont offert de nouvelles opportunités, en particulier aux petits commerçants. Les études montrent notamment que les consommateurs français ne se sont pas complètement détournés des commerces de proximité. En réalité, les magasins indépendants possèdent des avantages dans certains domaines, les Français privilégiant les magasins indépendants pour les bijoux, les accessoires de luxe et le prêt-à-porter. Par ailleurs, jusqu’à 80 % des consommateurs français regrettent le manque de visibilité des achats en ligne et trouvent plus facile de se rendre chez des commerçants traditionnels pour trouver des articles originaux. Il existe ainsi une réelle opportunité pour les petites et moyennes entreprises d’établir une présence de proximité et d’élargir leurs horizons pour vendre à une clientèle beaucoup plus large. La question est donc de savoir comment les commerçants français peuvent concrètement y arriver.
Comment les entreprises peuvent suivre le mouvement
Depuis quelques années, les clients se tournent lentement vers les distributeurs indépendants. Notre analyse basée sur Faire suggère que 49 % des consommateurs français attachent plus de valeur à l’origine d’un produit aujourd’hui qu’avant la pandémie. Mais il ne s’agit pas uniquement d’une évolution suite au Covid-19. Les études montrent que les consommateurs se préoccupent de plus en plus de l’impact social de leurs décisions d’achat. Ainsi, 81 % des consommateurs considèrent qu’acheter des produits artisanaux ou auprès de commerçants indépendants revient à consommer de manière plus responsable. Et plus fondamentalement, les marques locales ou indépendantes sont de plus en plus synonymes de qualité. Pour preuve, 65 % des consommateurs pensent ainsi que les marques locales ou indépendantes sont de meilleure qualité par rapport à celles dans de grandes enseignes.
Mais qu’est-ce que cela signifie pour les commerçants et leurs magasins ? Valeurs et authenticité représentent une opportunité à saisir. Il existe clairement un créneau sur le marché pour les marques qui comprennent les valeurs de leur clientèle et offrent des produits qui y répondent. Elles doivent pouvoir faire preuve d’une crédibilité unique et locale, afin de se distinguer lorsque les consommateurs se détournent du modèle des grandes enseignes.
En conclusion
Bien que plusieurs facteurs ont eu un impact sur le fonctionnement du commerce local en France au fil des ans, celui-ci peut et doit continuer à exister. Une combinaison de plateformes de vente B2B ainsi que de marques et de commerçants permettra de faire évoluer le commerce de proximité, d’aider les commerçants à rester pertinents et de trouver une clientèle internationale pour les entreprises locales. Le commerce de proximité français n’est pas en voie de disparition, il est en pleine évolution. Et ce sont les entreprises qui évoluent avec lui qui gagneront sur le long terme.